2015/01/19

LEVER DE PLEINE LUNE






Pourquoi les hommes sont-ils esclaves ?

Non parce qu’ils sont opprimés mais parce qu’ils veulent l’être, et pourquoi ?

Parce qu’ils ont peur les uns des autres,

parce qu’ils considèrent leurs semblables comme des ennemis potentiels,

parce qu’ils veulent des lois pour les protéger, eux et leurs biens,

parce qu’ils sont lâches et qu’ils croient que tous les autres sont comme eux capables de lâchetés,

parce que personne ne fait le métier d’homme, être honnête,

parce qu’on foule au pied les trésors de l’humanité, moralité, sainteté, innocence, vertu,

parce que, parce qu’ils préfèrent être autant de roitelets sous l’autorité d’un plus puissant qu’un vrai roi de par la nature, libre autant qu’il reconnaît cette liberté à tout être vivant, loi suprême qui interdit l’esclavage, la soumission à un autre, loi qui met au-dessus de tout l’honneur de ne pas se courber, l’orgueil d’être son unique et propre roi,

parce qu’ils acceptent comme réalité une illusion, ou plutôt des illusions, mais qui prêchent les mêmes erreurs, les mêmes chemins de perditions sous milles formes différentes, les religions la venue d’un monde meilleur, les intellectuels le progrès, les politiques des avancées sociales, illusions et matérialisme, des jeux et du pain, soit, mais ça fait dix mille ans que ça dure et je vois pas qu’aujourd’hui vaille mieux qu’hier.

Oh certes, l’Occident ! Eh bien oui, l’occident … Une société en décomposition, qui ne croit plus à rien si ce n’est à protéger sa misère qu’elle prend pour du bien. L’occident, des deux côtés de l’Atlantique est devenu un univers ésotérique, un monde fermé d’une multitude de portes protégées par des codes, une société où les jeunes sont des vieillards égoïstes et où les vieux se croient restés jeunes, dans le mauvais sens du mot, c’est à dire indiscrets, maniaques, vaniteux, ignorants, superficiels, futiles, rancuniers, méprisants … L’occident est fermé sur son passé, sur sa vision du passé qui fait de lui un vainqueur, un conquérant, un maître, et par là même un peuple arrogant, narcissique, borné, sans espoir autre que de continuer sa domination, un peuple au destin fermé, comme toutes les civilisations qui ont cru à leur réussite sans penser que ce désir de réussite, cette volonté de pouvoir les écraseraient fatalement comme la roue du destin qui supprime tout ce qui est inutile et nuisible.

Ce qui manque à l’humanité, c’est l’expérience du bien. Ah ça, celle du mal ne manque pas et l’histoire qui est celle des vainqueurs et donc des tyrans qui se sont succédés au cours des âges et des lieux, l’histoire qu’on tient pour vraie n’est qu’une lutte sans cesse recommencé entre les différentes puissances qui dominent les hommes, puissances militaires, politiques, industrielles ou religieuses, cette histoire est celle d’un monde qui n’a jamais connu autre chose que des guerres, des discordes, des luttes, des haines, des malheurs, des trahisons, des atrocités, d’un monde dominé par la violence, la puissance, le pouvoir, la domination, la servilité, la bassesse, en un mot, le vice.

C’est cet univers effrayant que nous tenons pour la réalité, c’est ce passé de crimes que nous appelons l’histoire, c’est l’image d’une société qui a toujours été un tissus d’hypocrisie et de terreur que nous apprenons à l’école et qui nous fait accepter une vision fausse de l’homme et ignorer ce qui pourrait être si toute cette boue n’existait pas. Oui, le monde pourrait être tout autre, et il peut encore le devenir, et comme vous le pensez, cet ‘autre’ monde ne peut être le résultat que d’une évolution des consciences, une évolution individuelle, et familiale car il faut commencer par l’enfance et ce sont toutes les bases de l’éducation qui sont à refaire, autant l’éducation parentale que sociale. L’humanité ne changera pas par une révolution mais par une prise de conscience individuelle et simultanée de par le monde, par une idée, une vibration, une trainée de poudre.

Voilà ce qu’il faudrait répondre à Antoine de St Exupéry qui demandait, dans sa Lettre au Général X, « Que faut-il dire aux hommes ? » : La réalité que vous acceptez pour telle n’est pas celle qui devrait être, c’est une réalité déformée par des générations de peuples faibles et ignorants, fabriquée par des nuées de dirigeants corrompus, de traîtres non seulement impunis mais glorifiés à chaque coin de rue, dans chaque case de la mémoire sociale, de dates qui célèbrent des débuts ou des fins de catastrophes, d’anniversaires sanglants, de fêtes aux couronnes d’épines. La réalité n’est pas là, la réalité n’a pas besoin de barrières pour être protégée ni de symboles pour être glorifiée, la réalité d’un monde sans haines et plein d’amour n’a encore jamais existé parmi les hommes, la réalité fut une misérable exception, la réalité n’est pas dans le ciel, elle est à la portée des hommes pourvu qu’ils le veuillent … Alors, créons là, tous ensemble, une fois pour toute.

Il faut que le bien finisse par triompher et que l’homme cesse d’être un enfant mal élevé, coléreux, capricieux, individualiste, vindicatif, rancunier, l’humanité se doit de découvrir enfin de quoi elle est capable si tout le monde s’y met, au bien, et d’abord, il est plus que certain que, en très peu de temps, misère, les mauvaise conditions de vie et de travail peuvent partout disparaître comme par enchantement. Il faut dépeupler les villes et créer des petites bourgades, des villages avec des industries décentralisées, or c’est facile aujourd’hui avec internet et le niveau technologique qui permet la production locale d’énergie. Les villes telles qu’elles ont été faites par les puissants qui décident sont une des principales calamités modernes. En fait, l’ensemble de la civilisation est à repenser pour la bonne raison qu’elle n’a encore jamais existé comme elle pourrait l’être … Comme elle devrait l’être ! Ceux qui disent qu’on sait tout et qu’on a tout vu ont tort et le contraire est plus proche de la réalité. Le monde de l’homme, société, civilisation, histoire, tout est à créer, réviser, refaire, inventer, l’avenir est immense, inconcevable, et les plus beaux rêves sont certainement loin en-dessous de ce que pourrait devenir l’humanité si elle partait dans le bon sens d’un même pied !!!

L’homme doit avoir une autre vision de lui-même, de son passé et de l’avenir potentiel. Le passé est inchangeable mais, expliqué sur de nouvelles bases, il est indispensable pour comprendre où nous sommes, pourquoi et à cause de qui. L’avenir sur de nouvelles bases doit être rêvé, dessiné, chanté et construit, petit à petit comme l’oiseau fait son nid, pas à pas car ce sera définitif, « Champagne pour tout le monde » disait Jacques Higelin. Le bonheur est au menu, la moralité est l’instrument, le profit est banni des esprits devenus sains, le 20ème siècle et ses guerres est étudié comme l’âge des cavernes sous l’emprise des ‘Caligula’ associés à des ‘Mendelé’, l’homme est en paix, intelligent, souriant, doux et fort, fier et joyeux, orgueilleux du bien comme le lion de la jungle, du nord au sud et de l’est à l’ouest, de Mars à Vénus et d’Altaïr à Sirius, oui, la race humaine est devenue renommée dans l’univers, l’éternité est fière de ses entrailles.

Bon, alors là je fais une digression (qui m’aime me suive): y aurait-il un Dieu qui aurait lié son Nom à une action d’éclat, une action intemporelle, un fait éclatant autant qu’il reste unique dans l’histoire de l’homme malgré toutes les révolutions, « Je suis Celui qui t’ai fait sortir d’esclavage » ? Et bien, toute l’histoire qui précède et qui suit ce fait, dans un certain livre, est un commentaire, comme dirait quelqu’un. Tout ce qui importe est ceci : l’homme est comme Dieu, il peut choisir le mal ou le bien. Dieu a choisi le bien. Tout, autour de l’homme, et en l’homme, est pour le bien, comme il est dit dans ce même livre, l’homme est donc son propre maître et son rôle d’homme est de choisir le bien, comme Dieu, car de toute façon, le mal, ou son potentiel, n’est qu’un épiphénomène du bien, le mal n’existe pas en soi mais il est comme une ombre, un miroir inversé, une avenue qui brille et descend dans la nuit bordée des couleurs et des sons les plus exquis pour disparaître à jamais, flammes éphémères d’une illusion perverse.

La véritable beauté est simple et originale, pure et exubérante, sobre et majestueuse. Un lever de pleine lune sur de hauts sommets enneigés, le bruit d’un torrent et la vive fraîcheur de l’air vibrant au loin des cloches d’un troupeau affairé qui rentre dans sa sombre bergerie, un four à pain et quelques accords de guitare, et des hommes, des femmes, et des enfants, réunis, par familles, par âges, par humeur, par goûts, par activités, par amitié.

Alors, toutes les facultés s’attèleraient à trouver une énergie propre, facile à produire localement et à conserver, disponible à tous. Là sera le vrai progrès technologique et la véritable fin des différences quoique déjà, avec le solaire et le vent, l’énergie hydraulique et thermique, si on leur donnait la première place, ce serait déjà bien, notamment pour ‘le Sud’. La voie dans ce domaine serait de mettre au service du développement durable de la planète toutes les industries militaires et la recherche, partout et ensemble. Quant à la nature de l’homme, sa place dans l’univers, certains scientifiques ont montré la voie et, Bernard d’Espagnat, avec son concept de ‘Réalité voilée’, une réalité en dehors du potentiel de connaissance humain mais qu’on peut apercevoir, un réel qui est parce qu’il est, parce qu’il est ‘l’être’, et qui serait La Réalité ‘réelle’ par rapport à la nôtre simplement ‘occasionnelle’, qu’elle soit orientée vers le bien ou vers le mal sur Terre d’ailleurs, Jim Sheedy avec celui de « Traction de vie » (Life Drive où ‘drive’ n’est pas seulement un moteur mais une force d’entrainement fondamentale, primordiale et éternelle), Gérald Schroeder qui réconcilie les sept jours de la création avec nos treize et demi milliards d’années d’évolution, ou les docteurs Rath et Mercola qui rapatrient la médecine vers l’art de guérir non les symptômes mais les causes, et tant d’autres.

Les chamanes n’ont pas tort, ni les chrétiens, ni les adeptes de Siva, ni les fanatiques de la roulette, ni les amoureux de l’art byzantin, non, les musulmans et autres juifs, les collectionneurs de cendriers, les acheteurs de prières, aucun n’a tort, mais aucun n’a raison, parce que la valeur à mettre au-delà de toutes les autres, c’est le refus de l’esclavage, de quelle que nature qu’il soit et quelle que puisse en être la raison. La liberté ce bien suprême que les animaux s’accordent et que l’homme se refuse, à quel tort, la liberté n’est pas un concept à mettre au fronteau des lieux publics mais une réalité potentielle à mettre en œuvre. Il faut faire descendre toute la prose virtuelle et vieille de millénaires d’illusions dans le cœur et dans la vie, dans la réalité quotidienne, dans la rue, au salon, au travail. La justice n’est pas le résultat d’un jugement de tribunal qui obéit aux lois du plus fort, que ce soit un bon roi, un mauvais tyran ou une majorité silencieuse, la justice est ce moment que l’on prend pour aider un vieillard, c’est le sourire qu’on accorde à son prochain de prime abord, c’est l’élan du cœur vers son prochain quand le cœur est bien élevé.

La réalité de l’humanité n’a pas encore existée, à part peut-être dans certaines peuplades d’Amazonie ou d’Inde, cette réalité qui ferait de la terre ce paradis utopique qu’on s’applique à projeter dans l’avenir, dans les cieux ou dans un gouffre de désespoir alcoolisé. La réalité que nous vivons n’en est pas une, ou c’en est une si malheureuse, si travestie de mal que les plus horribles conspirations contre l’humanité ne sauraient l’accroître que de peu tant elle paraît adhérer à l’homme, s’accrocher à sa destinée au point de la mettre en péril car la civilisation est maintenant globale. Que Rome se soit éteinte, c’était l’Europe du sud, que les Incas aient disparus, c’était en Amérique, mais que l’Occident s’éteigne et c’est la ruine de l’humanité car, quoiqu’on en pense, c’est en Occident que l’on s’aperçoit de l’épuisement de la société qu’on dit moderne, et qu’il y a des gens et des mouvements qui réagissent selon leur moyens à cette destruction fatale d’un pouvoir qui se ronge lui-même, d’un pouvoir qui protège le profit et l’injustice. Et il ne faut pas compter sur l’Orient pour aider car les Orientaux dans leur immense majorité n’ont pas quitté l’époque des Egyptiens … Les Dix Commandements sont une ‘invention’ qui s’est plus propagé en Occident qu’en Orient et, il doit y avoir une certaine sagesse en eux, pour ne pas dire une sagesse certaine. Maintenant, ce qu’on en a fait est devenu l’affaire d’Hollywood où du Djihad, au choix, mais ce qui en fait représente une même comédie destinée à éloigner définitivement une racine de sens dans le désert de l’épopée humaine, racine bien flétrie, déformée et torturée déjà.

Et rien n’est étonnant dans tout ça quand on sait, et constate à quel point la communication entre les hommes est difficile, combien elle est soumise aux phénomènes dont je parlais au début, au passions et aux vices, au besoin de se soumettre et de dominer, au besoin de matérialité, de possession, de jouissance, de vanité, de peur, de misère morale, de petitesse d’esprit, d’obscure bêtise, de vide spirituel, d’ignorance cruelle à force d’être vénérée comme le dieu de la tranquillité terrestre. Qui protège les mauvaises passions est le garant de la sécurité des foules qui sont alors esclaves d’elles-mêmes et se donnent des Dieux comme les Hébreux au désert. L’homme, qu’on le croise à Londres ou à Abidjan, à Jakarta ou à Buenos Aires, l’homme est esclave de ses manques, de l’impuissance qu’il cultive et que ceux qui dirigent s’empressent d’entretenir, de ses vices et de sa volonté à se traiter comme un objet, comme un sujet alors qu’il est un maître, d’avoir la vanité de se prendre pour ce qu’il n’est pas, ou de ce qu’il peut espérer paraitre dans la société, alors qu’il est un roi, bien au-delà de tous les déguisements qu’il pourrait rêver. Il y a un sentiment qui est aussi éloigné de sa petite vanité, à ce maillon de la majorité silencieuse, que l’eau l’est du feu, c’est d’ailleurs le seul vrai bonheur et non son illusion, c’est le bonheur de la vertu, l’orgueil du bien, de bien faire, de faire le bien.

Bien que la vanité du mal soit la pire des illusions, elle est malheureusement aux yeux de la majorité la seule, la vraie réalité et, quoi que beaucoup l’exècrent, tous s’y accrochent comme à une bouée de sauvetage, comme un voyageur assoiffé croit au mirage de l’oasis ! Honnêtement, je ne sais pas quel évènement pourrait occasionner la prise de conscience globale nécessaire au réveil d’une nouvelle génération, quel désert il faudrait traverser pour épurer ces dizaines de millénaires d’illusions dont nous ne sommes pas sortis, quel Dieu romprait son contrat de non-intervention et tendrait la main à sa créature la plus accomplie afin de la sauver d’elle-même ? Car beaucoup ont essayés, dieux ou prophètes, vrais ou faux, et il faut avouer qu’aucun n’a réussi.

Quels sont les deux pouvoirs auxquels les peuples ont de tout temps offert des offrandes ? La loi et le clergé, le roi et le pape, le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel. L’homme a besoin de se donner un cadre et des épées de Damoclès, des principes collectifs pour protéger la peur de chaque individu … et sa propriété, sa royauté au petit pied, son pouvoir personnel aussi faible qu’il soit. Or, il faut se convaincre que, la démocratie qu’on vante si fort depuis deux siècles a de fait toujours existé car malgré les apparences, les tyrans n’ont jamais réellement voulu que ce que les peuples ont bien voulu qu’ils fassent. Par exemple, ce n’est pas Ferdinand qui a expulsé les Juifs d’Espagne sur les conseils de certains courtisans ou pour se faire bien voir du Pape mais c’est la façon par laquelle, quotidiennement, les juifs étaient traités dans l’ensemble du pays et par tous les espagnols, petits ou grands qui a pu permettre leur bannissement. C’est l’idée que les habitants avaient dans leur ensemble, la conception de la société d’alors, la soumission au désir de se sentir supérieur, la peur d’être volé, d’être contraint de partager et peut-être de devoir comprendre et accepter l’autre, de côtoyer la différence, de se remettre en question, de perdre sa tranquillité, son indifférence !

Le véritable bien de l’humanité jusqu’à ce jour n’est que son plus petit commun dénominateur, le but vers lequel la société a sans cesse marché, c’est celui de pouvoir être indifférent à son voisin, de n’avoir pas à être responsable de son frère, comme disait Caïn, c’est la limite qu’aucune religion, aucun gouvernement n’a pu franchir, c’est l’égoïsme qui engendre la dispersion, l’isolement, la destruction des liens sociaux, l’anéantissement de la vie en commun. C’est aussi le refus de se sentir par ses actes, par sa propre vie, impliqué dans la marche collective afin qu’elle aille vers le bien, c’est la volonté de soustraire sa conscience à la part de responsabilité qu’elle a dans la société dont elle fait partie. L’homme ne peut se passer de pouvoirs externes bien qu’il ne tolère que le sien et, le sien étant injuste, par ce seul fait qu’il ne veut à aucun prix s’impliquer dans la marche collective vers le bien car cela lui coûterait son désir personnel de pouvoir faire mal, l’individu favorise une société injuste, répressive, négative et dissolue. La ‘majorité silencieuse’ est le principal aliment de la tyrannie car elle ne saurait se passer de servitude, ou bien, dit autrement, le ‘non-désir’ du bien individuel fait naître la possibilité de l’asservissement collectif, quel que soit le régime de celui-ci ainsi qu’on l’a vu. « L’amour de la propriété, l’avidité de la possession ont inculqué au peuple anglais une telle horreur du vol qu’il est barbare dans la répression du voleur. » fait dire Ponson du Terrail à un de ses personnages, mais on peut bien enlever la restriction d’anglais et la phrase n’en sera pas moins vraie !!

Aussi, bien qu’il y ait de nombreux complots pour faire la société ce qu’elle est, ces machinations ne font qu’aiguiller plutôt à gauche ou à droite un train lancé par lui-même sur la voie maléfique où nous le trouvons, d’autant plus que, le pouvoir s’exerce parfois mieux à distance ou par procuration que directement. Ainsi, chaque gentilhomme est fier de représenter le pouvoir absolu d’un roi ni plus ni moins que le valet puisse l’être de son maître, à son niveau. Ainsi de toute organisation sociale qui délègue sa puissance sans même avoir besoin de l’imposer tant il est naturel de considérer comme un bien de servir le pouvoir ou de le représenter afin d’être puissant soi-même relativement. Cette pyramide couronnée d’un œil des sociétés secrètes n’est ni plus ni moins que la réalité depuis toujours et c’est un tort que d’en attribuer l’existence à un futur où les hommes seraient totalement asservis … Ils l’ont toujours été !!

Ah ! Servir le Pouvoir !! Porter un insigne, être reconnu, lever haut le front, se sentir important, avoir une mission, servir un drapeau, incarner une légende, participer à la gloire, se croire indispensable, avoir un rang, une échelle à monter avec l'exemple des élus, en haut ... Oh, illusion criminelle ! fatale destinée que de vouloir des puissants à admirer, que de se donner des chaînes pour avancer !! 

Eh bien oui, l'homme préfère un statut de valet à celui d'homme libre, l'homme pour avancer a besoin de son semblable mais il ne l'aime pas alors ils préfère être esclave lui-même afin que son semblable le soit aussi, emprisonné comme lui sous le joug de lois iniques, plutôt que d'être libre, d'être seul responsable de son honneur et de devoir affronter l'honneur de ses semblables avec une conscience pure et une main honnête. 


La liberté est un sacerdoce de l'âme, une quête personnelle ayant pour domaine d'action l'autre, les autres. C'est de ce feu commun que s'abreuve la vie, la vraie vie, libre, et duquel coule la joie, cette plénitude de l'être. 




PS ! Lisez Eugène Sue


...

L'HOMME DOIT ABSOLUMENT BANNIR L'ESPRIT DE SUPéRIORITé ET L'IDéE DE DOMINATION !!

Pour s'en convaincre, s'il était besoin, il suffit de se rappeler de la soeur de la Reine Bacchanal, La Mayeux Eugène Sue, Le Juif Errant T1 p 412, qui dépasse tous les autres personnages en finesse, sensibilité, tendresse ...Elle, la souffre-douleur, la disgraciée, l'ombre déformée d'une femme qu'à peine on regarde ... pour se moquer ou la plaindre. Pitié ou sarcasme, solitude à vie, et pourtant !! Quelle âme, quel amour, quelle délicatesse, quel raffinement sous son apparence chétive, repoussante.

Qu'est-ce qu'une hélice ? Un instrument solidaire d'un bateau qui permet de le faire avancer en poussant sous lui de l'eau d'avant en arrière ce qui permet au bateau d'aller d'arrière en avant. Mais, le bateau ne peut bouger que parce qu'il a sous lui une masse qui n'est pas ferme, hors, autant que le bateau, l'hélice fait reculer l'eau en créant un flux de liquide. L'homme est en ce sens comme un bateau, posé sur un élément instable, le temps, sur une matière en trois dimensions qui n'est elle-même qu'un flux constant de particules élémentaires. La seule stabilité de l'ensemble mer-bateau-homme est dans l'esprit qui dirige le tout ... et qu'on ne voit pas ! L'esprit seul anime la matière c'est à dire, lui donne un sens et ce sens, c'est celui de la vie car l'esprit est individuel, unique, vivant ...

Quand vous comprenez ça, vous n'êtes pas loin de saisir pourquoi il est conseillé de ne pas représenter l'homme par son image car l'homme réel est bien au-delà de sa représentation. Oui, nous ne sommes qu'une image en trois dimensions qui va d'arrière en avant dans le temps parce que celui-ci va d'avant en arrière. Oops ! Apparemment ça ne colle pas tout à fait quoique, le temps existerait-il s'il n'y avait pas un avenir comme il y a un devant dans l'espace ? Et, si cet avenir existe, et il ne peut pas ne pas exister car à chaque instant le présent devient du passé et grignote le futur, l'avenir est donc aussi 'réel' que le passé et le présent et, comme dans l'espace, ce n'est pas parce que vous ne savez pas ce qu'il y a au-dela de votre vue qu'il n'y a rien. Donc, si l'avenir existe, il ne peut pas être 'vide', inexistant et il ne peut être 'remplit' que de la suite du passé et du présent donc, en une certaine façon, le monde a déja 'vécu' et nous ne faisons que remonter le courant, en quelque sorte revivre une réalité existante et, de la sorte, le temps va effectivement d'avant en arrière.

Prédestination ? Non pas.
...
à suivre