2016/04/26

Essaimage : la bouée de sauvetage de l’humanité



Le monde va mal. Ce n'est pas un secret mais malheureusement, l'illusion qu'il va bien prédomine. Deux des causes les plus grandes du désastre moderne sont l'éducation et l'urbanisation. L'éducation fait des robots destinés à occuper les emplois créés par la société moderne et l'urbanisation permet de grouper ces employés afin qu'ils puissent servir le monstre facilement.

Le but à atteindre pour sortir de cette fatalité organisée par le règne de la technique mis au service du pouvoir de l'argent consiste en premier lieu à sortir des villes et à développer des communautés rurales. Ce qui aurait été une impossibilité il n'y a que cinquante ans est aujourd'hui facilement réalisable.

Les villes ne représentent qu'une infime partie du territoire de la surface de chaque pays, peut-être un cent millième. L'espace ne manque pas quelle que soit la population des villes à disséminer dans les campagnes. La technologie qui aurait fait défaut il n'y a que cinquante ans afin d'assurer l'indépendance énergétique de ces nouveaux centres dispersés existe aujourd'hui, l'énergie solaire principalement. Le travail à distance est aussi une possibilité actuelle grâce à internet.
Mais les activités à recréer seraient surtout des métiers qui ont été accaparés par les entreprises internationales. Il faudrait remettre en place toutes les activités qui gravitent autour de l'agriculture et de l'artisanat mais à une échelle locale.


Le but prioritaire de ce redéploiement des hommes et des tâches a pour but premier de recréer la possibilité de vivre en famille, famille étendue où les tout petits ne seraient plus mis en garderie dès un an et où les vieux pourraient rester près de leurs enfants et petits enfants.

L'éducation ne serait plus alors une compétition pour obtenir des capacités pour la plupart inutiles à la vie et l'homme pourrait se réconcilier avec la nature. Les moyens de transports existent pour assurer cette migration et on verrait la fin des bouchons. La majorité des emplois étant locaux, il y aurait une diminution immédiate de la concentration de l'activité et de la pollution matérielle et morale qui va avec.

Les biens de consommation courants seraient disponibles sur place avec une qualité disparue et les objets de moyenne et haute technologie pourrait être commandés par correspondance à des centres de productions qui eux aussi seraient délocalisés.


Ce n'est pas l'espace qu'il faut conquérir mais bien la terre, et d'une façon authentique autant qu'originale qui permettrait à l'humanité de sortir de sa misère et de ses illusions. Les hommes n'ayant plus dans ce système que des intérêts régionaux, la notion d'état, d'armée, de défense pourrait du même coup être supprimée et les autorités qui deviendraient en majorité locales répondraient directement de leurs actions à la population environnante.

L'administration qui est le principal frein à l'évolution de la population et en même temps le principal rouage d'oppression diminuerait considérablement. Les grands domaines agricoles et forestiers seraient remis aux communes nouvellement crées afin d'y établir ces communautés et ces petites entreprises. Les ressources du sol et du sous-sol seraient concurremment gérées de façon locale avec respect et équité. Les grands groupes qui exploitent la planète seraient supprimés et les sciences reconverties en gestionnaires des moyens naturels, tant pour la médecine, la pharmacie que pour la nourriture.


Les enfants seraient de nouveau le produit de leurs parents et non plus du système et, ce faisant, ils formeraient des familles qui deviendraient les garants de la continuité d'une vie heureuse comme c'était le cas avant l'industrialisation, mais avec des moyens performants et une conscience réelle de leur valeur et de leur devoir.

Il est tout à fait possible aujourd'hui de créer des petites entreprises locales couvrant la plus grande partie des besoins, surtout si ceux-ci diminuent, perdent la folie des grandeurs et délaissent la prolifération des choses inutiles.

La politique ferait aussi son deuil et le cortège des partis s'évanouirait dans un passé honteux. Le pouvoir monétaire également. La technologie en se recentrant sur les activités locales offrirait à nouveau une richesse et une diversité qui n'existent plus. La satisfaction des populations augmenterait en flèche car les but à atteindre n'auraient plus d'objectifs globaux à respecter. L'homme retrouverait son individualité et les phénomènes de masse deviendraient des légendes. Les femmes et les enfants seraient les plus grands bénéficiaires de ce remodelage de la société et une nouvelle civilisation pourrait voir le jour dans des conditions encore jamais atteintes sur terre excepté dans les forêts d'Amazone par les tribus primitives qui ont réussi à persister malgré les conséquences de la folie industrielle.


(check my other blog LAGO: http://mfm-news3.blogspot.com)


related:
https://jonrappoport.wordpress.com/2016/07/15/the-gift-that-keeps-on-giving-inner-cities-violence-poverty-drugs/



Example of successful local movements 

(...) The strategy of the New Zealand government is simple.

A series of local movements is successful. So kill them off by claiming decision-making must occur at a “higher level.” Take power out of the hands of locals.

The people can’t represent themselves. That’s dangerous. No, big government will represent the people—by squashing what the people want.
(...)

Here are quotes from Kane Titchener, who represents the group, Fluoride Free NZ, in New Zealand:
“…the fluoridation issue has been brought to a head. The NZ Government is proposing that the [bigger] District Health Boards take over the decision making [about] fluoridation [in water supplies] as opposed to the local councils. This is because we have been very good at winning at the local council level.”

“Fluoride Free NZ was formed in 2003. Since that time we have had many substantial victories in local Councils throughout New Zealand. Local Councils that have stopped [fluoridating water supplies] as a result of Fluoride Free NZ’s lobbying efforts: New Plymouth; Taumarunui; Waipukurau; Far North…”

“In summary, the Government is planning to implement mandatory fluoridation to the whole of New Zealand. Currently, only around 50% of households are on fluoridated water, with only 23 out of 67 local councils still fluoridating ..."
(...)

If you think Fluoride Free NZ’s successes working with town councils is a walk in the park, think again. This group has scored victories against long odds. This group is smart, dedicated, and effective. They represent what can happen when strong, clear-sighted, creative individuals band together to accomplish a righteous goal.



(Bien que présentée en complet désordre, je publie quand même cette page pour l’idée et aussi parce que je n'aurai peut-être pas le plaisir d'écrire encore. Merci)

2016/04/22

"Don't worry, I'll take care of you !"




"Ne t'en fait pas, je vais prendre soin de toi !" Telle est la traduction littérale de cette expression anglo-saxonne qui veut dire simplement: attends-toi à un pourboire.
Il y a une douzaine d'années, je faisais visiter des villas en construction à Kochav Yaakov (L'étoile de Jacob), nom d'un Ychouv (village) au nord de Jérusalem dans ce que les 'anti-sémites' appellent les 'Territoires occupés', à des acheteurs potentiels venus pour la plupart des USA, et ce pour le plus important promoteur immobilier construisant en Judée-Samarie, celui qui a construit une ville pour les 'Juifs' Orthodoxes, Modiin Illit.
Le 'Juif' américain qui m'avait abordé avec cette petite phrase m'a finalement laissé un dollar ... Que je n'ai pu refuser car ça l'aurait vexé dans son sentiment de supériorité et j'aurais pu perdre mon job pour cette raison. D'autres qui n'avaient rien laissé entendre m'avaient donné vingt et même cinquante dollars que je n'avais pas refusé pour la même raison.

Prendre soin de moi ?! Qui es-tu pour prétendre pouvoir m'être utile ? Et de cette façon, par une somme d'argent ? N'étais-je pas là, vivant, pour te recevoir, pour te conduire, pour répondre à tes questions, pour te conseiller, te guider dans un pays où tu venais en étranger pour la première fois ? N'avais-je pas une maison, une famille, un travail ? Est-ce que d'une façon ou d'une autre j'aurais pu dépendre de toi pour quoi que ce soit ? Quelle étrange façon de concevoir les rapports humainsque que de se décharger de tout lien possible par une somme d'argent en se renfermant dans une relation de donneur à receveur.


L'Amérique est un pays 'libre', comme Israël. Et dans un pays 'libre', chacun est censé pouvoir faire ce qu'il peut et ce qu'il veut pour réussir à subvenir à ses besoins sans attendre d'autrui aucun soutien, aucune collaboration qui ne serait pas basée sur le profit. Les rapports humains sont des marchés, des contrats et ceux qui ne sont pas explicitement conçus ainsi doivent se baser sur le même principe de relation commerciale. Il est impensable qu'un service entre deux individus ne soit pas monnayé, ne soit pas compris comme l'échange d'une valeur et en tant que tel, susceptible de valoir une certaine somme d'argent.

Quand deux américains font connaissance, une des premières questions qu'ils se posent est: "Combien tu pèses ?", c'est à dire combien tu vaux ou encore combien tu gagnes. La comparaison établira une hiérarchie que rien ne saurait remplacer, ni un lieu de naissance proche, ni des hobbies similaires, ni des opinions politiques semblables. Sans cette reconnaissance, les relations n'existent pas. Si les "états unis" sont un assemblage de provinces mises côte à côte mais gardant une indépendance, l'Amérique est un assemblage d'individus se cotoyant mais ne se liant pas autrement que par nécessité d'intérêt. Est-ce là le fruit de la 'liberté' ? Si j'ai pris l'exemple des Etats-Unis, c'est parce qu'il est frappant, mais il en est de même dans tous les pays soi-disant 'libres' où la question d'intérêt pécuniaire est remplacée par d'autres qui cependant produisent les mêmes résultats où chacun voit dans l'autre son propre intérêt subordonné à la question de dominance.

Ce mode de relations sociales fondé sur le pouvoir n'est pas propre au genre humain. Dans la nature aussi, les animaux vivants en groupe ont des hiérarchies très élaborées qui leur garantissent les meilleurs moyens de survivre car ces lois sont basées sur la plus forte capacité de résister aux dangers qui menacent le groupe. Toutefois, la comparaison ne peut aller plus loin que l'apparence car les animaux ne font pas de profit personnel de cette hiérarchie autrement que pour assumer le rôle qui leur revient selon leur nature et, tant la domination du plus fort que la soumission du plus faible se cantonnent dans mise en application de ce rôle.

Dans la société humaine, pour sortir de cette malheureuse prédominance de rapports fondés sur la hiérarchie où la 'liberté' entraîne l'inégalité, il faut se tourner vers des exemples de sociétés dans lesquelles les individus sont confrontés à une oppression forte et générale comme dans le cas de la dictature ou de la guerre. Alors, l'absence de liberté collective engendre une certaine égalité et amène des rapports non soumis à l'intérêt de l'un plutôt que de l'autre. C'est à se demander si Etienne de la Boétie n'avait pas pris le problème à l'envers en cherchant à expliquer pourquoi les hommes se soumettent à la tyrannie et comment ils pourraient y échapper !


Il n'y a jamais eu plus d'égalité en France que pendant les invasions allemandes. Le service militaire obligatoire a fait les meilleurs amis du monde entre personnes de classes et d'éducations disparates. C'est en Corée du Nord qu'on trouve les plus grands rassemblements d'hommes et de femmes aux préoccupations identiques. Les grandes catastrophes amènent aussi leur lot de solidarité et d'échange sans intérêt égoiste. C'est aujourd'hui dans les pays pauvres d'Europe que l'échange, la courtoisie, la gentillesse sont les plus développés; Grèce et anciens pays de l'Est par exemple. Ainsi, faut-il pour faire un peuple uni autrement que sur le papier une situation despotique, qu'elle soit arbitraire ou événementielle ? L'homme est-il une si 'mauvaise bête' que ça ?

Si l'on en juge par la Torah et l'exemple de la formation du peuple Juif, la réponse pourrait bien être oui ! En effet, Si Pessah est l'anniversaire de la 'libération' du peuple Juif, sa naissance est due à l'esclavage ... Car, après avoir sorti Abraham d'un pays despotique et idolâtre pour l'avoir amené sur la terre que Dieu comptait lui donner, à lui et sa descendance, une fois que Yaakov est revenu en Israël avec ses douzes fils, quel besoin y avait-il de les envoyer en Egypte sous la pression de la famine ? Parce que la 'liberté', si elle est féconde pour l'individu devient funeste pour un peuple. Restés en Israël, les fils de Yaakov se seraient divisés, éparpillés et auraient finalement disparu en tant que prémisse d'un peuple. Pour amener l'union et la cohésion du peuple Juif, le passage en exil sous le baton d'un tyran était a priori nécessaire, et d'ailleurs, dès que ce peuple fut sorti d'Egypte, n'a t-il pas recommencé ses disputes ? Puis, à peine entré en Israël ne s'était-il pas remis à ses divisions, à ses luttes de clans, à ses guerres civiles ? Et n'a t-il pas fini à force d'invasions et d'exils successifs par se disperser ... et disparaître, excepté sur le parchemin de nos illusions ?

S'il a fallu l'intervention de Dieu pour faire sortir le peuple Juif d'une maison d'esclavage et de corruption, il n'y aura que des hommes pour le faire redevenir le peuple qu'il aurait du être et qu'il ne fut jamais en réalité. Et là, mes amis, l'espoir est aussi faible que celui d'une souris qui voudrait accoucher d'un boeuf ...