2016/02/07

Le 'Moyen Age' ... C'est Aujourd'hui




Voyez-vous cher lecteurs, car pour n'être pas un grand écrivain, j'ai quand même écrit quelques bonnes pages, je n'ai dans la vie pour amis que des livres, quoique ce soit injuste pour une personne qui est devenus un véritable ami, Georges, de Marseille. J'ai connu beaucoup d'hommes, et j'ai donné mon amitié à certains avec qui je suis encore en bonnes relations mais l'amitié, c'est un partage, un intérêt réciproque, désintéressé et inquiet, au même titre que l'amour. Eh bien quand je recherche une compagnie, je me tourne vers des écrivains, et, selon l'humeur du moment, je rouvre un livre. Quand j'ai envie d'espérance, je franchis les abîmes sur un destrier de Ponson du Terrail, quand je suis mélancolique, je me replonge dans les méandres enchantés de Paul Féval, quand j'ai soif d'infini, je m'enfonce dans les forêts du Nouveau Monde avec Fenimore Cooper.

Les hommes sont des barbares depuis toujours et cela résulte du fait que l'homme est persuadé que son identité consiste uniquement en la forme sociale qu'il représente dans une société donnée à une époque donnée et, par conséquent, il considère comme étranger et maléfique toute autre forme d'humanité qui ne correspond pas à la vision étroite qu'il a de ce qu'est un homme selon ses critères socio-temporels.

L'homme a le besoin de se créer une représentation de l'univers en commençant par lui-même. Il n'a de cesse que de se forger des concepts, tous plus illusoires les uns que les autres afin de se persuader qu'il comprend qui il est au travers de ses propres mirages. Peu lui importe la nature et l'élévation de ces élucubrations tant qu'il y trouve son compte en se créant grâce à elles une stabilité et une sécurité dans sa vie qu'il peut ensuite mener à sa guise même en transgressant tous les idéaux qu'il a assemblés précédemment pourvu que le fondement de ceux-ci, c'est à dire lui-même, ne soient pas remis en cause.

Par exemple, il prétendra prôner la liberté, la fraternité et l'égalité mais il sera imbu sa vie durant d'un sentiment de supériorité qui l'autorisera à faire de l'esclavage, à considérer d'autres 'catégories' d'êtres humains comme inférieurs et indigne de partager son sort, il pourra être un rasciste effréné tout en allant à la messe, il pourra devenir meurtrier et considérer son acte comme salutaire et ainsi de suite.


Cependant, le tableau n'a pas toujours été aussi noir. Prenons pour exemple le Moyen-Age et les siècles qui suivirent jusqu'à la révolution, en ce qui concerne la France. Certes, l'époque que j'évoque était pétrie de fantasmagories au point que les pires massacres commis au nom de ces épidémies spirituelles ne soulevaient pas de réprobation générale. Pourtant, au coeur même de ce paysage dantesque régnait un certain calme et une bonne entente morale car, bien que tous les excès soient commis au nom des superstitions les plus baroques, la grande majorité des populations restait profondément croyante et un des principaux traits de leur croyance était de ne pas mentir à son prochain car le mensonge représentait un des plus grands atouts du 'diable'.

La parole donnée valait ce que vaut aujourd'hui un contrat passé devant un notaire, quoiqu'il y ait eu bien sur des exceptions. Or, ce trait moral est un des fondement de la civilisation car il est la base des relations humaines et forme même d'une certaine façon la base de la justice inhérente au peuple indépendamment de celle des tribunaux qui d'ailleurs existaient déja et agissaient d'une façon très sérieuse comme celui de Toulouse. La société du Moyen Age était d'une certaine façon bien plus égalitaire que celle d'aujourd'hui car tous, petits et grands respectaient cette grande qualité morale, et ce jusqu'à la révolution où il fut non seulement permis mais conseillé de dénoncer son prochain en mentant si besoin était, et de mentir à soi-même afin de passer pour un partisan de l'égalité forcée.

Si l'inégalité était grande entre le peu de seigneurs, de grands bourgeois et d’ecclésiastiques qui monopolisaient la presque totalité des richesse, elle l'était déja moins en face des épidémies qui ne manquaient pas de franchir les pont-levis au besoin et mettaient ainsi tout le monde sur le même pied à cette occasion, renforçant par là une communion générale dans le respect d'une certaine moralité sociale, voire d'une certaine entraide fondée sur des sentiments religieux qui, pour factices qu'ils puisse être, étaient les mêmes du haut en bas de l'échelle. Cette aversion du mensonge se retrouvait même en Bretagne jusqu'au dix-neuvième siècle, province qui échappa à la tornade révolutionnaire et athée.

Je n'ai pas besoin de vous faire le tableau des rapports humains aujourd'hui mais, sous une apparence dorée se cache un profond égoïsme, un individualisme forcené que déja décrivait si bien Dostoïevski il y a plus de cent ans, et d'une indifférence absolue à l'égard des malheurs d'autrui. L'injustice sociale n'a probablement jamais été si grande que de nos jours où l'on trouve des migrants qui périssent comme des mouches alors que le peuple dans son ensemble est devenu bourgeois tout en brandissant comme justification la raison de la loi qui couvre son apathie, son indifférence et ses congés payés. 120 kilomètres de bouchons sur les routes du ski pour s'entasser dans des studios surchauffés et montrer son gros ventre enveloppé de la dernière combinaison à la mode.

Si illusion il y a , celle du Moyen Age était beaucoup plus bénigne qu'il n'y parait et avait au moins pour elle de se fonder sur des sentiments humains, en dehors des maléfices sporadiques du clergé et des nobles tandis qu'aujourd'hui, l'illusion est si profonde qu'il faudrait un cataclysme effroyable pour réveiller les armées de morts vivants qui peuplent la terre. Voyez un peu les agressions racistes en Inde*, le fanatisme des musulmans, le milliard et demi de Chinois robotisés et les occidentaux lobotomisé qui tous se prennent pour des hommes et voient en l'autre un ennemi capable de détruire leur sacro-sainte tranquillité, enfin tranquillité relative selon les conceptions locales.

Pour conclure, je dirais donc que le 'défaut' cité au début de cette page a des implications sociales qui font que l'humanité au lieu de s'améliorer s'enfonce de plus en plus dans des ténèbres dont elle ne sortira probablement jamais, ténèbres sanglantes soigneusement entretenues** par les cafards qui gouvernent le monde, quels qu'ils soient et où qu'on les trouvent. Si les cathédrales étaient à l'échelle des illusions de l'époque, au moins avaient-elles une destination respectable tandis que les grattes-ciels d'aujourd'hui sont parfaitement l'image de tours de Babel, jetables si besoin est ...



NB: Quand je donne l’exemple de la France, et de la révolution, sachez que les anglo-saxons sont pour beaucoup dans la situation globale que je décris comme je l'ai maintes fois expliqué.



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"En Inde, une adolescente violée, blessée par balles et abandonnée dans un puits
 13h28, le 10 janvier 2016


En Inde, une adolescente violée, blessée par balles et abandonnée dans un puits
L'adolescente a raconté son calvaire sous couvert d'anonymat, le dos tourné à la caméra.
Une adolescente indienne retenue contre son gré pendant deux semaines par une bande d'agresseurs a raconté dimanche son calvaire à la télévision indienne.

L'adolescente dit avoir vécu un enfer. Dimanche, cette jeune indienne de 14 ans a raconté à la télévision avoir été retenue contre son gré pendant deux semaines par une bande d'agresseurs. Elle a expliqué avoir subi des viols à répétition et avoir été blessée par balles avant d'être abandonnée dans un puits dans la banlieue de New Delhi, en Inde.

Enlevée alors qu'elle allait au marché. La victime a détaillé avoir été enlevée le 22 novembre alors qu'elle se rendait au marché, dans l'ouest de New Delhi. Elle a expliqué à la chaîne de télévision NDTV qu'elle avait été retenue captive dans "une pièce sombre" pendant deux semaines au cours desquelles elle avait été violée à plusieurs reprises par trois agresseurs. "Après quinze jours d'abus à répétition, ils ont dit un soir qu'ils étaient d'accord pour me laisser partir. Ils m'ont poussée dans une voiture, puis ils ont roulé jusqu'à un magasin qui vendait de l'alcool, avant de se garer près d'un puits", a raconté l'adolescente sous couvert d'anonymat, le dos tourné à la caméra.

"Ils m'ont dit qu'ils allaient me laisser partir mais comme je m'en allais, ils ont ouvert le feu à deux reprises. La première balle a touché l'os, je n'ai rien senti, j'étais comme anesthésiée. Mais après la seconde balle, je me suis évanouie", continue-t-elle. Elle dit alors qu'elle s'est réveillée au fond d'un puits où elle avait été laissée pour morte. "Lorsque j'ai repris conscience (...), j'ai vu que j'avais une balle dans la poitrine, je l'ai extirpée à la main". La télévision a diffusé les images d'une blessure.

Le 6 décembre, des villageois l'ont secourue, alertés par ses cris, avant qu'elle ne soit hospitalisée. Selon la presse indienne, plusieurs hommes ont été arrêtés dans cette affaire. "Je veux que les violeurs soient pendus. Personne ne devrait subir ce que j'ai subi", a-t-elle dit.

Violences récurrentes. En 2012, le viol collectif et le meurtre d'une étudiante à New Delhi avait bouleversé le pays tout en mettant en exergue les violences subies par les femmes. Les lois réprimant le viol ont été durcies en conséquence mais les cas d'agressions restent très nombreux.



Inde : une étudiante tanzanienne frappée et à demi dénudée par la foule
 21h30, le 04 février 2016

© MANJUNATH KIRAN / AFP


L'étudiante tanzanienne de 21 ans aurait été attaquée en représailles à un accident de la route... dans lequel elle n'était pas impliquée.

La police indienne a arrêté jeudi cinq hommes dans l'enquête sur des violences subies par une étudiante tanzanienne frappée à Bangalore par une foule en furie qui lui a arraché son tee-shirt.

Son tee-shirt arraché. La foule a attaqué l'étudiante de 21 ans et ses amis dimanche soir, semble-t-il en représailles à un accident de la route impliquant un véhicule conduit par un Soudanais ayant tué une habitante de la ville. L'étudiante a indiqué dans sa plainte déposée mercredi que la foule déchaînée avait attaqué sa voiture qui approchait du lieu de l'accident, survenu moins d'une heure plus tôt. "Notre voiture a été incendiée. Ils ont tiré sur mon tee-shirt et l'ont arraché, me laissant sans rien. Ils ont continué à nous agresser et nous avons fui pour sauver nos vies", selon sa plainte citée par le Times of India. "Mes amis et moi avons sauté dans un bus. Le conducteur n'a pas bougé et les autres passagers nous ont chassés. Un passant m'a donné son tee-shirt, il a également été frappé".

"Vous vous ressemblez tous". La police est accusée de ne pas avoir empêché cette agression après que la jeune femme eut demandé son aide en soulignant qu'elle était tanzanienne et n'avait aucun lien avec l'accident. "Ils nous ont dit "Vous vous ressemblez tous, vous devriez retrouver l'homme noir qui a écrasé une femme dans le quartier"," a affirmé l'étudiante tanzanienne dans sa plainte. En 2014 à New Delhi, une foule a attaqué trois hommes africains dans une station de métro pour avoir prétendument harcelé des femmes locales. Un incident successivement qualifié de raciste.

Une agression "honteuse". Les étudiants africains à Bangalore "sont vraiment déçus, frustrés et effrayés" suite à l'attaque, a assuré l'ambassadeur de Tanzanie en Inde John W. H. Kijazi à la chaîne de télévision indienne CNN-IBN, affirmant avoir appelé le gouvernement indien à renforcer la sécurité pour ces étudiants. La ministre des Affaires étrangères, Sushma Swaraj, a qualifié cette agression de "honteuse" et demandé à la justice d'agir rapidement pour punir les coupables. "Nous sommes profondément peinés par cet incident honteux dont a été victime une jeune Tanzanienne à Bangalore", ville accueillant un grand nombre d'étudiants étrangers, a-t-elle dit sur Twitter tard mercredi soir. "J'ai demandé au chef de l'exécutif (de l'Etat du Karnataka) d'assurer la sécurité et la tranquillité de tous les étudiants étrangers, et une peine sévère pour les coupables," a ajouté la ministre.

Des violences récurrentes. Un responsable de la police de Bangalore, N S Megharikh, a indiqué que cinq personnes avaient été arrêtées dans cet "incident de la route" qui, selon lui, n'a pas de connotation raciste. L'ambassadeur de Tanzanie en Inde a estimé que l'Inde et les pays africains devaient travailler ensemble pour faire cesser ce genre d'incidents qui "surviennent régulièrement". "Ce n'est pas la première fois que survient un tel acte, cela arrive plus fois par an", a-t-il dit sur la chaine NDTV."


** Pour prendre un exemple inédit, une des priorités des cafards au pouvoirs est d'habituer insidieusement le peuple à cotoyer malgré lui le vice et l'horreur sans qu'ils s'en aperçoive et sous les prétextes les plus divers dont celui que "c'est pour son bien". Ainsi en est-il des images odieuses mises sur les paquets de cigarettes pour soi-disant effrayer les fumeurs des soi-disant conséquences que leur acte peut entrainer. Mais, ces paquets trainent partout, et tous les enfants de france ont pu voir ces images profondément traumatisantes de même qu'ils sont 'habitués' à voir de la violence et du sexe sous les mêmes auspices.


Ces mêmes horreurs qui au Moyen Age étaient présentes en quelque sorte naturellement le sont aujourd'hui par volonté délibérée de maintenir le peuple dans un environnement morbide, effrayant et rabaissant. Or, le problème de nos jours n'est pas tant que le monde soit resté noir, car je ne vais pas jusqu'à dire qu'au Moyen Age il était blanc, tant s'en faut, mais en disant que les ténèbres se sont accrues, je veux souligner que, si au Moyen Age il était noir, personne à cette époque ne s'avisait de le trouver blanc alors qu'aujourd'hui, ce monde resté noir est perçu par la grande majorité comme étant blanc. Là réside le 'défaut' d'entendement des peuples et il provient pour beaucoup de cet autre 'défaut' expliqué précédemment.






(Paul Féval)



NB: A ceux que le Moyen-Age ferait à proprement rêver , je ne peux que leur conseiller deux ouvrages incomparables dont la lecture les ravira:
De l'historien sinon le plus célèbre mais le plus fameux, Georges Duby, L'Europe au Moyen âge, ainsi que Le Maçon de Notre Dame du sieur Paul Féval
Ils verront que la civilisation pour n'être pas aussi avancée en technicité ne l'était que bien plus, peut-être, en civilité.





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no comment, aucun rapps avec l'article
(Eh, boker tov mister linux/firefox ! alors, le réveil n'a pas sonné tout à l'heure quand j'ai publié la page ? Vous êtes en retard, d'une heure, ya pas de lapin chez vous ? Va bene l'ami.)





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