... Aller, un ptit dernier pour 2017 !
L’homme a toujours cherché un Dieu et, faute d’en trouver un
en chair et en os, il s’en est inventé autant que de déraison. Ce que l’homme
cherche en ‘Son Dieu’ est bien plus qu’une référence universelle à Qui tout
rapporter mais un conseiller, un acteur de sa vie, et un acteur efficace qu’on
renvoie à ses pénates en cas d’échec. Et ils sont nombreux les échecs, et l’on
est en permanence en colère contre ses Dieux autant que jaloux de ceux des
autres qui réussissent … Aussi, faute de dieux efficaces, avec airbag et turbo,
l’homme, en général et en particulier, se rabat sur le moins traître de ces
Dieux légers comme l’air dont on les gonfle, lui-même. Après tout, l’homme est
l’image de Dieu, n’est-il pas ?
Donc, de nos jours comme depuis toujours, le miroir est le
principal Dieu du foyer, et de l’humanité. Tout est fait à son image, à sa
propre image s’entend, et à son profit, à sa gloire, à sa réussite. Partant de
là, tout ce qui n’est pas un regard sur soi, sur ‘son Dieu’ n’existe pas. La
seule chose que les Nihilistes n’excluent pas, c’est eux-mêmes. L’univers est au service des « Soimêmes »,
avec ses stations-services dorées, ses divertissements, ses jeux de rôle
télévisuels, ses lieux de consommation devenus lieux de rencontre, c’est à dire
de voyeurisme et de nombrilisme. Orwell et Huxley n’ont fait que caricaturer,
que singulariser au futur ce qui est, de toute éternité, pour l’instant.
L’homme n’a qu’un regard et c’est le regard sur soi-même ; ses autres regards, qu’il risque souvent malgré lui, lui sont dépendants. Le
miroir est le maître, le Dieu. Car l’homme est croyant, malgré lui. Il croit en
lui faute de pouvoir, et de vouloir croire en autre chose. Mais il ne peut pas
ne pas croire. Si le miroir est le mode par défaut de l’homme socialisé, la foi
est celui de l’homme naturel, la foi que suscite l’espoir, l’espoir inné, l’espoir
du mieux, du bien. Pour que l’homme sorte un jour de sa nasse, de son trou
noir, il lui faut la foi, la vraie foi, celle qui est incorporée à la naissance
de tout être vivant, la foi qui est le moteur de l’âme sans laquelle celle-ci ne peut
aller en avant, ne peut vivre.
La ‘vraie foi’ de l’homme est celle du bien, et de son
partage en tant que tous nous avons cette capacité qui est en même temps une
réalisation, cette possibilité de faire du bien, ce joyau de l’espèce humaine. Faire
du bien est la touche finale de l’évolution universelle, la cerise sur le
gâteau du monde, la seule preuve que l’homme est un homme, et pas un kapo de sa
race. Car il y a des traîtres, des traitrises, des mensonges bien plus que de tendresse
et de partage, hein ? Bref, c’est pas le sujet. Donc, sans une foi commune
et absolue qui ne peut venir que de l’intérieur de chacun pour pouvoir être
partagée, l’homme restera à patauger isolé et perdu au milieu ‘des siens’ qui ne
le sont pas, et à en crever, pour rien …
Heureusement que la foi soulève les montagnes car c’en est
une plutôt pas petite que celle de l’état de l’humanité, peuchère !! Pour
se retrouver, soi-même autant que l’autre, il faut se recentrer sur sa nature
fondamentale, qui a tous les avantages, la nature humaine. L’individu n’est pas
seulement Musulman, Juif, Bouddhiste, Américain, Indien, Chinois, Genevois mais
plus que tout ça, plus qu’il ne peut imaginer, il est un homme, un être capable du bien, un Homme de
Bien, une – véritable image de Dieu, pas la réflexion d’une image obscure,
déformée, réductrice comme apparait dans le miroir celle de l’homme social, l’homme
esclave du vide de sa nature qu’il a prétendu remplacer. Soit ignare, soit
infâme, choisissez. Heureux animal qui dans le miroir ne voit que ce qui y est !
Conscience de la conscience, science à venir ? (et d’urgence svp).
Africa ! Retourne à tes fétiches plutôt que d’adopter ceux des blancs ; au
moins, c’était les tiens.
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