"Que partage t-on dans ce monde à part l'amour ?
Toutes
les créatures vivantes sont capable d'amour,
si je n'aimais pas, je serais moins qu'un chien !"
Monstres d'hypocrisie à figures humaines, docteurs es
corruption, diplômés des hautes études du vice, les peuples sont responsables de
leurs tyrans. Ce sont eux qui les font sortir de la boue, qui les nourrissent,
qui les idolâtrent.
Qui
sont les hommes qui allaitent la tyrannie ? Ce sont ceux qui ont envie de
pouvoir pour régaler leur soif de bassesse, de vice, de vengeance, de pouvoir, de vanité. Les hommes
ainsi tournés sont ceux qui, enfants, ont souffert des mêmes maux, l'injustice,
le crime et la peur, le mépris, l’indifférence ...
Chaque
peuple doit purger son sein de ses tyrans et, dans le cas des nations où il y a
des élections, quoi de plus facile que de s'assembler localement, de délibérer,
de se choisir des représentants honnêtes et vertueux, et de ... les élire ? Illusion ?
Non, l'illusion véritable est de croire que l'humanité pourra sans cesse vivre de vanité et de sang, de bassesse et de despotisme, l'illusion des illusions est que 'gam zou ihié lé tova', que tout ira bien indéfiniment 'grâce à Dieu', qu'à la fortune du pot on frôlera les crevasses de la souffrance, on traversera des déserts de la haine sans inévitablement tomber dans un abîme d'horreur.
“In
individuals, insanity is rare;
but in groups, parties, nations and epochs,
it
is the rule.”
Nietzsche
Genèse de la tyrannie
Le tyran a besoin de bras car s’il pouvait tyranniser seul,
ce que d’aucun ferait volontiers, il se passerait de partager, mais son pouvoir
vient justement de ce partage, inégal mais accepté car c’est de force qu’il s’agit
et, là où un seul serait dans l’impossibilité de tyranniser des foules, l’union
de quelques-uns mus par le mal et armés de mensonges suffit à courber des
populations qui, individuellement résisterait bien si le combat était égal,
mais qui sont incapables de s’unir pour combattre les quelques-uns devant
lesquels ils reculent en foule puisque la foule est incapable d’union autre que pour rire.
Or, le tyran recrute ses premiers bras parmi les faibles et
non parmi les forts contrairement à l’évidence car, les faibles doutant de leur
force sont convaincus de celle des autres et de celle de l’union alors que les
forts, ou ceux qui se croient forts, confiants en eux-mêmes ne croient pas à la
force des autres ni en celle de l’union qu’ils détestent sauf s’il s’agit de
montrer la leur, et là, le tyran et ses faibles recrutent leurs mercenaires, l’étendard
de la tyrannie est levée, la guerre à l’humanité commence, un contre tous mais
pas tous Contr' Un, malheureusement.
La dictature se nourrit des extrêmes, est l’alliance des
extrêmes ... perverties; le cerveau et le poing, cerveau du mal, poing du malade mental, le
masque et le sabre, masque de l’intérêt, sabre du profit. Les peuples favorisent ces jeux de l'avarice et du harcèlement par leur indifférence à la beauté de l'âme humaine, par leur bêtise générale et leur amour du vice sous toutes ses formes, et Dieu sait si elles sont nombreuses, comme les démons sortant d'un possédé !
Seule une action générale viendra à bout de ces funestes et immuables travers de l'humanité, une action sur les âmes, un antidote au mal versé dans les biberons de tous les enfants du monde, une action sur les coeurs, les hommes redeviendront des pères et les femmes n'iront plus au casino, enfin, personne ne portera plus la main contre son frère, contre soi-même, contre Dieu. En réalité, si les tyrans n'avaient nos jambes, nos yeux, nos mains, ils n'existeraient que dans leur cervelles dérangées !
L’enfer véritable n’est
pas au ciel mais sur terre et il s’accroit avec le temps et l’accumulation des
atrocités que l’homme commet au fur à mesure des siècles, au cours de chaque
vie humaine. Chacun se crée son propre enfer et l’augmente en amassant le mal
au fur à mesure jusqu’à l’heure de la mort, et cet enfer ‘individuel’
s’augmente de l’enfer collectif vécu.
Il suffit que la
connaissance du mal l’emporte sur celle du bien ! Il y en a assez que le mal
s’offre aux enfants de génération en génération comme un moyen plus aisé, plus
valorisant, plus facile enfin que le bien alors que c’est le contraire, et bien
plus, car le bien est la vie alors que le mal est l’oubli, la désintégration,
le néant éternel. Apprendre à faire le
bien, à vivre bien, à bien vivre est une gageure dans une humanité surchargée
de mythes, d’ignorance, de négativisme, d’ingratitude, d’aveuglement, de
vanité, de jalousie et de lâcheté depuis sa création. La tyrannie ? Mais
ce sont les peuples eux-mêmes qui l’installent, qui lui font la révérence par
leur niveau de bassesse, de folie, de … Comme les hébreux avaient fait en
demandant un roi alors qu’ils avaient un prophète !! Si l’humanité est
depuis toujours si facilement et durablement ‘trompée’ par des tyrans, c’est
qu’elle entend bien l’être dès l’origine. Pourquoi ?
L’homme aime les idoles,
il a un besoin maladif d'idolâtrer. Insatisfait chronique, ne sachant pas
apprécier qui il est ni l’univers qui l’entoure, voulant se croire plus que ce
qu’il est, l’étroitesse de son cerveau et de son cœur l’empêchant de comprendre
et d’admirer la merveilleuse réalité humaine, il ne cesse de chercher à croire
en autre chose que ce qui est, comme mademoiselle Suppo au début ‘d’Ornifle ou
le courant d’air’ d’Anouilh, il ne cesse de se créer des idoles, des théories,
des fantaisies, des fabulations, des mirages, des lois inventés, des miroirs
déformants, des élucubrations fantomatiques, afin de dire : « voilà
ce que j’ai fait, voilà qui je suis, moi qui suis supérieur à la création, moi
qui ais droit à plus que ce que je parais, moi qui suis mon but, mon dieu, j’ai
dit ».
L’homme a soif
d’illusions, de mensonges, d’hypocrisie, de domination, il sera souvent un homme
meilleur, esclave que libre, triste ironie. L’homme a t-il donc besoin de coercition
pour 's’améliorer' ? Et, sentant cela, se mettrait-il lui-même des chaines
pour ne pas faire autant de mal qu’il en ferait s’il était libre ? Pour
voir de grandes actions, des gestes du cœur, des dévouements hors du commun, il
n’est que de regarder un film de guerre ou de catastrophe, mais si vous
regarder la vie de tous les jours, c’est ‘Dallas’, en bien pire. Les tyrans de
tous poils, politiques et religieux, publiques et domestiques, ‘officiels’ et
cachés ne cessent de profiter de cette faille de l’humanité, de ce travers
dramatique pour asservir ceux qui ne demandent qu’à l’être, en tous lieux et en
tous temps, jusqu’à ce jour !
Notez les chaines entourant la licorne
Remarquez en haut au centre l'emplacement 'vide' du symbole de l'EMPIRE britannique
Witness For The Prosecution
Ce ne sont pas des bourreaux qui appliquent la 'justice de la reine',
Elisabeth, Marianne ou Ruth,
mais des victimes, des moutons, aussi dorés fussent-ils,
et ce sont nous, nous-mêmes qui les fournissons,
qui les enfantons, les élevons, qui les protégeons, les encensons
qui les chérissons ...
"Mesdames, Messieurs les jurés, êtes-vous prêts à rendre VOTRE verdict ?"
Elisabeth, Marianne ou Ruth,
mais des victimes, des moutons, aussi dorés fussent-ils,
et ce sont nous, nous-mêmes qui les fournissons,
qui les enfantons, les élevons, qui les protégeons, les encensons
qui les chérissons ...
"Mesdames, Messieurs les jurés, êtes-vous prêts à rendre VOTRE verdict ?"
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