2013/03/02

Ces Tyrans qui sont les Nôtres



"Que partage t-on dans ce monde à part l'amour ? 
Toutes les créatures vivantes sont capable d'amour, 
si je n'aimais pas, je serais moins qu'un chien !"








Monstres d'hypocrisie à figures humaines, docteurs es corruption, diplômés des hautes études du vice, les peuples sont responsables de leurs tyrans. Ce sont eux qui les font sortir de la boue, qui les nourrissent, qui les idolâtrent.

Qui sont les hommes qui allaitent la tyrannie ? Ce sont ceux qui ont envie de pouvoir pour régaler leur soif de bassesse, de vice, de vengeance, de pouvoir, de vanité. Les hommes ainsi tournés sont ceux qui, enfants, ont souffert des mêmes maux, l'injustice, le crime et la peur, le mépris, l’indifférence ...

Chaque peuple doit purger son sein de ses tyrans et, dans le cas des nations où il y a des élections, quoi de plus facile que de s'assembler localement, de délibérer, de se choisir des représentants honnêtes et vertueux, et de ... les élire ? Illusion ? 

Non, l'illusion véritable est de croire que l'humanité pourra sans cesse vivre de vanité et de sang, de bassesse et de despotisme, l'illusion des illusions est que 'gam zou ihié lé tova', que tout ira bien indéfiniment 'grâce à Dieu', qu'à la fortune du pot on frôlera les crevasses de la souffrance, on traversera des déserts de la haine sans inévitablement tomber dans un abîme d'horreur.


“In individuals, insanity is rare;
but in groups, parties, nations and epochs, 
it is the rule.” 
Nietzsche

Genèse de la tyrannie

Le tyran a besoin de bras car s’il pouvait tyranniser seul, ce que d’aucun ferait volontiers, il se passerait de partager, mais son pouvoir vient justement de ce partage, inégal mais accepté car c’est de force qu’il s’agit et, là où un seul serait dans l’impossibilité de tyranniser des foules, l’union de quelques-uns mus par le mal et armés de mensonges suffit à courber des populations qui, individuellement résisterait bien si le combat était égal, mais qui sont incapables de s’unir pour combattre les quelques-uns devant lesquels ils reculent en foule puisque la foule est incapable d’union autre que pour rire.

Or, le tyran recrute ses premiers bras parmi les faibles et non parmi les forts contrairement à l’évidence car, les faibles doutant de leur force sont convaincus de celle des autres et de celle de l’union alors que les forts, ou ceux qui se croient forts, confiants en eux-mêmes ne croient pas à la force des autres ni en celle de l’union qu’ils détestent sauf s’il s’agit de montrer la leur, et là, le tyran et ses faibles recrutent leurs mercenaires, l’étendard de la tyrannie est levée, la guerre à l’humanité commence, un contre tous mais pas tous Contr' Un, malheureusement.


La dictature se nourrit des extrêmes, est l’alliance des extrêmes ... perverties; le cerveau et le poing, cerveau du mal, poing du malade mental, le masque et le sabre, masque de l’intérêt, sabre du profit. Les peuples favorisent ces jeux de l'avarice et du harcèlement par leur indifférence à la beauté de l'âme humaine, par leur bêtise générale et leur amour du vice sous toutes ses formes, et Dieu sait si elles sont nombreuses, comme les démons sortant d'un possédé !

Seule une action générale viendra à bout de ces funestes et immuables travers de l'humanité, une action sur les âmes, un antidote au mal versé dans les biberons de tous les enfants du monde, une action sur les coeurs, les hommes redeviendront des pères et les femmes n'iront plus au casino, enfin, personne ne portera plus la main contre son frère, contre soi-même, contre Dieu. En réalité, si les tyrans n'avaient nos jambes, nos yeux, nos mains, ils n'existeraient que dans leur cervelles dérangées !



L’enfer véritable n’est pas au ciel mais sur terre et il s’accroit avec le temps et l’accumulation des atrocités que l’homme commet au fur à mesure des siècles, au cours de chaque vie humaine. Chacun se crée son propre enfer et l’augmente en amassant le mal au fur à mesure jusqu’à l’heure de la mort, et cet enfer ‘individuel’ s’augmente de l’enfer collectif vécu.

Il suffit que la connaissance du mal l’emporte sur celle du bien ! Il y en a assez que le mal s’offre aux enfants de génération en génération comme un moyen plus aisé, plus valorisant, plus facile enfin que le bien alors que c’est le contraire, et bien plus, car le bien est la vie alors que le mal est l’oubli, la désintégration, le néant éternel. Apprendre à faire le bien, à vivre bien, à bien vivre est une gageure dans une humanité surchargée de mythes, d’ignorance, de négativisme, d’ingratitude, d’aveuglement, de vanité, de jalousie et de lâcheté depuis sa création. La tyrannie ? Mais ce sont les peuples eux-mêmes qui l’installent, qui lui font la révérence par leur niveau de bassesse, de folie, de … Comme les hébreux avaient fait en demandant un roi alors qu’ils avaient un prophète !! Si l’humanité est depuis toujours si facilement et durablement ‘trompée’ par des tyrans, c’est qu’elle entend bien l’être dès l’origine. Pourquoi ?

L’homme aime les idoles, il a un besoin maladif d'idolâtrer. Insatisfait chronique, ne sachant pas apprécier qui il est ni l’univers qui l’entoure, voulant se croire plus que ce qu’il est, l’étroitesse de son cerveau et de son cœur l’empêchant de comprendre et d’admirer la merveilleuse réalité humaine, il ne cesse de chercher à croire en autre chose que ce qui est, comme mademoiselle Suppo au début ‘d’Ornifle ou le courant d’air’ d’Anouilh, il ne cesse de se créer des idoles, des théories, des fantaisies, des fabulations, des mirages, des lois inventés, des miroirs déformants, des élucubrations fantomatiques, afin de dire : « voilà ce que j’ai fait, voilà qui je suis, moi qui suis supérieur à la création, moi qui ais droit à plus que ce que je parais, moi qui suis mon but, mon dieu, j’ai dit ».

L’homme a soif d’illusions, de mensonges, d’hypocrisie, de domination, il sera souvent un homme meilleur, esclave que libre, triste ironie. L’homme a t-il donc besoin de coercition pour 's’améliorer' ? Et, sentant cela, se mettrait-il lui-même des chaines pour ne pas faire autant de mal qu’il en ferait s’il était libre ? Pour voir de grandes actions, des gestes du cœur, des dévouements hors du commun, il n’est que de regarder un film de guerre ou de catastrophe, mais si vous regarder la vie de tous les jours, c’est ‘Dallas’, en bien pire. Les tyrans de tous poils, politiques et religieux, publiques et domestiques, ‘officiels’ et cachés ne cessent de profiter de cette faille de l’humanité, de ce travers dramatique pour asservir ceux qui ne demandent qu’à l’être, en tous lieux et en tous temps, jusqu’à ce jour !




Notez les chaines entourant la licorne









Remarquez en haut au centre l'emplacement 'vide' du symbole de l'EMPIRE britannique


Witness For The Prosecution



Agatha Christie classic tale: It's Britain, 1953
Marlene Dietrich, Tyrone Power, Charles Laughton



Ce ne sont pas des bourreaux qui appliquent la 'justice de la reine',
Elisabeth, Marianne ou Ruth,
mais des victimes, des moutons, aussi dorés fussent-ils, 
et ce sont nous, nous-mêmes qui les fournissons,
qui les enfantons, les élevons, qui les protégeons, les encensons
qui les chérissons ...
"Mesdames, Messieurs les jurés, êtes-vous prêts à rendre VOTRE verdict ?"





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