2021/10/04

"Où est Abel, ton frère ?"

 


Avant-propos


Pendant plus d'un an je n'ai pas eu accès à internet mais ma réflexion ne s'est pas arrétée pour autant. J'ai commencé par mettre à jour l'autre blog tenu en anglais, MfM news, sur lequel j'ai posté depuis fin août 17 articles. Cependant, j'ai décidé de le cloturer car j'ai maintenant à exposer des pensées qui vont dépasser mes compétences en langue anglaise.

 En quelque sorte, la suite de mon travail ici sera la continuation et l'approfondissement de ce que j'ai développé principalement en anglais en ce qui concerne mes thèmes favoris, géopolitique, philosophie et théologie auxquels se mèlent de la socio et de la psycho. J'essaierai d'être le plus clair possible dans la formulation de mes idées afin de faciliter leur traduction automatique si besoin en était.


Laissez-moi commencer par rappeler que l'origine de mes réflexions sur l'humanité repose sur la lecture du fameux 'Discours de la servitude volontaire' publié en 1574 par Etienne de La Boétie, traité que m'avait fait connaître ma prof de philo de terminale en 1977 (Catherine Conrad), ce pour quoi je lui en saurai toujours très reconnaissant. Environ 25 ans plus tard, grâce à l'apparition de l'internet, j'ai commencé à faire des recherches sur la situation du monde qui depuis des millénaires n'a pas su s'affranchir de ses tares, inégalité, pauvreté, crime et châtiment. 

Mes premiers 'maîtres à penser' contemporains furent Joseph Ehrlich et Barry Chamish, que j'avais visité avant son décès en Floride, puis Henri Makow et Jon Rappoport. Joseph, décédé depuis à Miami m'avais introduit à la géopolitique et à la relation entre la Torah et sa relation avec le monde contemporain. Barry m'avait initié à la recherche journalistique et à la collusion des puissants du jour avec les ramifications souterraines des grandes institutions mondiales tandis qu'Henry à jeté de la lumière sur la collusion du capîtalisme et du communisme sous l'égide des forces occultes qui avaient présidé à la naissance de l'Allemagne Nazie concuramment à celles de la Russie et de la Chine communistes qu'à priori on considère comme opposés.

J'ai traité longuement de ces sujets et j'ai tenté de les dépasser ce que je crois avoir réussi à faire. Pour reprendre le cours de la réflexion, je vais développer en français le résultat de cette année d'absence que j'ai exposé succintement dans mes derniers textes en anglais .

 

1. Habitude et mercenaires

"Voyez-vous, la plupart d'entre nous pensent qu'ils sont sur terre pour profiter de la vie, que ce soit en bien ou en mal, cependant, c'est le contraire qui est vrai: c'est la vie qui doit profiter de nous."


Revenons au sujet de ce texte. 

Etienne de La Boétie a posé la question essentielle qui est de savoir comment et pourquoi un homme ou une poignée d'homme est capable d'imposer leur volonté à la majorité, au plus grand nombre qui, logiquement, n'aurait qu'à cesser d'obéir pour renverser ce pouvoir quand celui-ci devient par trop arbitraire et injuste, ce qu'il ne manque pourtant jamais d'être grâce à une soumission inébranlable.

Il ne fut peut-être pas le premier a avoir pensé cela, mais c'est certainement lui qui a exposé, analysé et cherché les raisons de cet état de fait, non seulement en remettant en cause la légitimité du pouvoir mais surtout en faisant retomber le poids du joug de la tête du souverain sur celle des sujets. 


Parmi les raisons qu'il avance pour expliquer l'attitude anti-naturelle des peuples qui n'auraient qu'à ne plus obéir afin de faire tomber l'idole de son piédestal, deux sont à remarquer. La première est l'habitude d'être soumis et la seconde est l'attrait qu'éprouve une minorité à délaisser son libre-arbitre, sa liberté pour se faire mercenaire d'une cause qui flatte son amour-propre, sa vanité, son égo.


Ces deux préceptes sont fondamentaux pour expliquer l'apathie des masses ainsi que la puissance des tyrans. Le véritable pouvoir est ceui qui sait recruter des mercenaires* tout en trouvant des prétextes pour séduire et réduire les peuples à considérer leur soumission comme nécessaire. La peur en est un, la sécurité des personnes et des biens en est plus puissant, la démocratie, la théocratie en sont d'autres comme l'ignorance congénitale, l'illusion traditionelle, la soumission devant la force. 



2. étiquettes fatales

 "Américain, Vermontien, républicain, Baptiste, Officier de Marine, Propriétaire", ... et quoi d'autre ? 

"Supporter des Aigles, Abonné au Times, Connu au café du port, Président du club des Nains de Jardin, Donateur du" ...


Au deux raisons retenues, l'habitude et la vente de l'individualité pour un profit, le mercenariat, on doit ajouter une considération autant absurde que funeste:

 l'homme ne voit en lui que l'homme social. 

Les enfants sont entrainés à passer leur jeunesse à se former le mieux possible en vue de leur future intégration sociale. Apprendre à être un homme est superflu. L'homme 'naturel', le fils, le mari, le père, le grand-père est littéralement enfouit sous les appellations sociale. Dans la glace, l'homme voit son salaire, sa propriété, sa nationalité, sa religion, ses moustaches, ses habitudes,  ses passions, ses ambitions, que sais-je ?

Quid de l'homo-abilis ? Le monde est un théatre, cruel, injuste, méchant etc. parce que ses composants sont des acteurs, sans le savoir. Le motto de l'homo-modernicus est: "Savoir pour avoir", quelle que soit l'arène où se déroule le combat. "On ne va pas changer la société, quand même ! Cette bonne société où s'épanouissent la Liberté, l'Egalité, la Fraternité !!


Il faut comprendre que la société ment puisqu'elle n'a jamais fait le bonheur de l'homme. Quoi, en 2021, nour retrouvons des procédés hitlériens et tout le monde, et le monde met sa muselière ?  ... Car:


"le bonheur de l'homme n'est pas un but à atteindre

mais un état d'être

que toute créature vivante reçoit à sa naissance".


L'homme n'a pas à conquérir son bonheur et, tous ceux qui montrent une flèche pointée sur le mot bonheur mentent. Le bonheur n'est pas une conquête mais un oeuf à couver, un enfant à élever, un amour à épanouir, une fleur à arroser, une relation à embellir, un partage à faire fructifier. 


[nb: 

- à noter que le summum de l'idôlâtrie ect celle de la force du groupe. Ainsi vous trouver des millions de supporters du sport collectif, des millions de symboles de lion, des couronnes de rois, ceux-ci étant les chefs de l'oligarchie dominante, (car le pouvoir ne peut être qu'une oligarchie pyramidale). Le rêve de tout homme est de devenir chef d'un groupe si infime soit-il, ou un sous-chef, ou un figurant, une 'utilité', voire un apôtre.

- Les trois illusions fondamentales qui toujours ont empêché la société de se tourner du côté de son véritable intérêt sont les valeurs de propriété du sol, de nationalité et de religion comme on peut le voir sur la carte, de 1376, en haut de la page.]


3. Comme quoi le bonheur est dans le pré.

Nous arrivons à ce qui va justifier le titre de l’article, la quatrième raison contribuant à plonger l’humanité dans un état de servitude volontaire. Le point précédent touchait à  la socio, celui-ci côtoiera la psycho. 

   

Nous l’avons dit, le bonheur est un aspect inhérent à la vie. Chaque créature selon son espèce nait avec une teinture de bonheur. Voyez l’enfant. Ce bonheur est constitué de deux éléments, l’amour et la liberté. Voyez l’enfant. Simple rappel.

 

Eve connait le verger où elle aime se promener. Elle sait qu’il y a deux arbres auxquels on ne touche pas. Vie (éternelle) et connaissance. Eve se préoccupe de l’instant et le concept de vie éternelle est étranger à ses préoccupations. Au contraire, l’arbre de la connaissance se pose à elle comme une énigme. Que Dieu ne veuille pas que l’homme soit éternellement vivant comme Lui peut paraître raisonnable, mais qu’Il ne veuille pas que l’homme acquière certaines connaissances apparaît à Eve comme une menace potentielle. 

Ce n’est pas la curiosité surtout qui pousse Eve mais un désir de savoir à quoi elle, et sa famille à venir, pourraient un jour se trouver confrontés, que ce soit un mal ou un bien. Si Adam accepte de na pas savoir, elle veut pouvoir se faire une opinion. 

L’incertitude l’aiguillonne plus qu’une couronne de diamant. Elle veut savoir. Elle ne peut être libre et aimer sans savoir pourquoi Dieu ne veut pas qu’elle sache. Encore moins que la curiosité, ce n’est pas le désir de s’approprier le fruit de la connaissance.

 

Comprenez-vous ? Elle aime son homme. Elle aime Dieu et la création, et il y aurait au centre de ce paradis un point obscur, une incertitude, un doute ? Elle ne voit pas qu’elle désobéit, elle est sûre d’elle, elle a raison. 

Répétez : ‘Elle a raison’.

  

Que souhaite l’enfant au fur à mesure de son évolution ? 

Avoir raison.

Que souhaitent les hommes et les femmes quand ils se trouvent devant leur miroir ou devant un petit blanc au Café du Nord ? 

Avoir raison. 

Ce simple fait qui dirige la vie humaine du début à la fin est à mon sens le principal 

obstacle à l’évolution de l’humanité.


Léon Gozlan, NUIT BLANCHE

 

— Mon ami, les hommes n'oublient jamais.

— N'en sont-ils pas plus sévèrement punis?

— Oui ; mais ils préfèrent le malheur d'avoir raison contre eux-mêmes au calme de l'oubli.  


En effet, souvenez-vous, nous avons dit que l’homme est né ‘armé’ face à la vie, armé de liberté et d’amour, de bonheur. Ainsi, de la même façon que qui cherche le bonheur en dehors de lui-même s’expose à ne pas le trouver, qui veut avoir raison, avant toute chose ne peut qu’avoir tort. 

L’homme n’a pas tort de vouloir avoir raison ; Eve est dans son droit. Cependant, il y a une précondition qui est de n’avoir raison que conditionnellement par rapport à la loi de la vie, à la Puissance qui anime l’univers. Aucune créature n’est infaillible. La première loi de l’homme est de reconnaître que, pour être un homme, il n’est qu’un homme, et pas un dieu. 

Eve ne s’est pas posée la question de savoir si elle avait raison de vouloir avoir raison, dans ce cas particulier. Si elle se l’était posée, elle aurait certainement reconnu que son inquiétude était mal fondée, que l’incertitude ne pouvait entrainer aucune crainte, que son désir était incompatible avec la nature de Dieu qui a fait une nature humaine, qui aime la création qu’il veut libre et indépendante dans son existence comme c’est son droit et son devoir.

 

Comme Eve, Caïn avait raison. Il avait tellement raison que, loin de se repentir, il s’est trouvé victime, lui, le coupable des coupables. Caïn avait raison. Son frère prenait la première place. Impossible. N’est-ce pas ?


Enfin, si l'enfant peut avoir raison d'avoir raison, ne serait-ce que pour copier par jeu ou pour apprendre ce qu'il devra devenir et dont il n'a pas une conscience exacte, l'adulte lui se devrait avant d'affirmer qu'il a peut avoir raison: "Avec l'aide de Dieu". Même lors de règne éphémère de la déesse Raison, vers 1792, il y avait l'Etre Suprême !

Là est le remède unique et tout-puissant, le seul, le vrai, à la portée de tous, gratuit.

Je ne vais pas étudier ce que signifie cette malformation congénitale de l'homme mais écoutons seulement la physique quantique qui a posée une limite à la compréhésion  humaine, un seuil qu'il ne pourra jamais dépasser. 

De ce fait, qui était depuis Socrate, Diogène et Montaigne une vérité nécessaire et suffisante, l'homme devrait se dire qu'en dehors de toute considération, et de façon absolue, il ne pourra jamais être totalement sûr de la nature réelle de quoi que ce soit, raison comprise.


*

Il y a plusieurs types de mercenaires; ceux qui vendent leur corps, leur raison ou leur affection.

La dernière sorte est la plus pernicieuse. En apparence, ces individus sont libres, autonomes et raisonables. Seulement leur coeur est mauvais et tout en paradant une façade respectable, ils se réjouïssent de tous les maux des autres, ils approuvent toutes les injustices, ils se délectent de l'oppression. C'est la 'deep' humanité, la face cachée de l'iceberg qui, quoi qu'on fasse, attire l'homme vers le gouffre et sur laquelle comptent les tyranneaux du moment.   



Green scream: Plants emit “ultrasonic squeals” when stressed


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