2021/10/12

L'homme est allergique à ... Dieu

 


Je disais que la maladie humaine est de vouloir avoir raison envers et contre tout. Or, si l'homme veut avoir raison contre tous, bien plus veut-il avoir raison contre lui-même. Né bon, libre et aimant, l'homme se révolte contre cette nature qui ne lui permet pas de trouver sa place dans la société qui est, sinon tout le contraire du moins une infinité de petits contraires qui ne laissent place aux 'bons sentiments' que ce qu'il faut pour les coller en étiquette à nos pensées et à nos actions.


L'homme est en révolte contre Dieu, comme arbitre collectif mais combien plus contre sa conscience, l'arbitre individuel. Cela me paraît la raison essentielle de cette monomanie d'avoir raison. L'homme est un psychopate qui s'offre des chiens, des esclaves et des crimes tout en se mettant une couronne sur la tête. Qu'il assassine comme Caïn, qu'il vole où qu'il mente, qu'il trompe où qu'il séduise, c'est avec une croix à la main, une baïonnette au fusil, une fleur aux dents, une loi à l'âme, une raison, enfin, et la meilleure, celle de la raison, sa raison.


L'homme a institué comme valeur fondamentale de son espèce le droit d'avoir raison, d'être son propre maître. Quoiqu'il fasse, qui qu'il soit, la raison du plus fort est toujours la meilleure, dirait La Fontaine. Et, le plus fort est celui qui a raison, qui a réussi. Nul ne demande à la pièce d'or par quelles mains elle a passé. Il n'y a de réussite que sociale, celle-ci tient lieu de diplôme, de certification, de raison d'être. La raison est une déesse et la loi est son dieu. Rotschild le messager de l'un, le peuple de l'autre. Marianne par example, ou la Vierge Marie.


Ce n'est pas pour rien que l'Assemblée Constituante a parrainé la fête de la Déesse Raison et le culte de l'Etre Suprême. La loi qui garantit les droits les régit aussi sans partage car dans ces droits se trouve la propriété individuelle et collective de la terre, source numéro un d'inégalité, et de plus le droit au profit ... illimité. Censée protéger le tout, elle élève les puissants et finit par protèger la pièce d'or qui de puissante la fait tyrannique. 

Mais, voyez-vous, dans une république, 

le moindre citoyen peut dire ce que disait le roi: 

"La loi, c'est moi !".


J'ai plus de chagrin à voir un taureau couronné en guise d'enseigne d'un boucher, une couronne à la devanture d'un bar que de la tyrannie de la loi comme dit l'homme dans l'image en haut. Sans ce règne de "la raison qui a raison d'avoir raison", personne ne se mettrait des chaînes volontaires. 


soyez souverains !
'moi, moi, moi - toi, toi, toi',
"toi toi mon toi ..."


Rien ne changera jamais tant que l'homme n'acceptera pas comme un don de Dieu, ou de la vie le fait de lui devoir son identité universelle, antithèse de l'identité sociale dont il s'affuble grotesquement pour son malheur. Né libre et aimant, l'homme ne peut évoluer qu'en le reconnaissant et en ne s'attribuant pas des mérites, des prérogatives, des droits et des devoirs supérieurs à ceux de son origine. 


L'illusion dans laquelle se trouve l'humanité est d'autant plus profonde qu'elle est voulue inconsciemment, que cette illusion a amené le monde actuel dont rien pour celui qui y est né, dont rien ne peut lui faire supposer qu'il est son rocher de Sisyphe.


Ah Jonas ... Que n'avons-nous ta baleine pour nous remettre en droit chemin !!!


Constitution de 1791

"La loi est la norme fondamentale et suprême. 

Le Roi et tous les agents publics ne commandent désormais qu’au nom de la loi et toute l’organisation judiciaire, administrative et militaire est établie par la loi. 

Aucun domaine de la loi n’est prédéfini : l’Assemblée dispose d’une compétence universelle pour légiférer. En pratique ce domaine sera conçu de façon très étendue. L’Assemblée législative va régler jusque dans les détails toute l’organisation de l’État. 

De plus, l’Assemblée préconise par des « instructions » les conditions d’application de la loi."




L'homme préfère se donner un roi, une loi, 

si injustes soient-ils,

plutôt que de reconnaître

Dieu, 

et Dieu en soi.


Dieu dit à Samuel: 

« Cède à la voix de ce peuple, fais ce qu'ils te disent; ce n'est pas toi qu'ils rejettent, 

c'est moi-même, dont ils ne veulent plus pour leur roi. »

1 Samuel 8/7


Résultat des courses.

 
L'homme cherche à être dirigé afin de ne pas se diriger lui-même et d'échapperà première vue au contrôle du maître interne.

De même, l'homme cherche à se donner un maître pour échapper au sien propre. Et si on lui dit que ce maître est son représentant, son dévouement devient sans bornes. 

Dans les démocraties, ce maître est le représentant du peuple, dans les monarchies le représentant de Dieu. Dans les deux cas, la légitimité est autant établie que son absurdité. Dieu est le dieu des religions, religions qui n'ont jamais servi Dieu mais les hommes, Le peuple est le plus petit dénominateur commun d'un ensemble virtuel d'individus, le pain et les jeux.

Quoiqu'il en soit, les dieux des religions pour avoir cédé leur flambeaux aux peuples n'en ont pas moins transmit leur divination de comptoir, leur adoration d'idoles, leur obscurcissement de la vérité, de la vie, de l'âme, du bonheur, de Dieu. 

S'il doit y avoir un changement, celui-ci n'aura lieu que par la renonciation de l'homme à prétendre se diriger lui-même en oubliant ce qu'il doit à sa nature propre, à son âme d'enfant qui lui faisait entrevoir la vérité de sa condition, de sa lumière intérieure. 

L'univers a un sens de même que la vie de l'homme. Accepter ce sens est une précondition de toute existence ayant sa raison d'être au-delà de la fantaisie cérébrale de l'homme. Accepter qui nous sommes, de par la vie qui nous a fait naître, c'est accepter que la liberté et l'amour sont en nous, que nous avons à les faire fructifier et non à les supplanter par des imitations dégradantes et abrutissantes. 

 Le but de la vie humaine est de compenser les inégalités naturelles par la mise en place d'une société de foi, d'amour et de liberté, ce qui na jamais existé sur terre mis à part une ébauche chez les sociétés dites primitives d'Amazonie, d'Inde ou d'Indonésie, société qui n'existera probablement jamais, Dieu veuille que je me trompe !

Il faut changer l'eau du bain !!!


Opérer un changement d'état:

passer d'esclave volontaire à homme libre,

et aimant.


"La seule religion de l'homme est celle de sa conscience."



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