L'homme vit enchainé, souvent par la faute des autres, de l'indifférence et du mépris à l'abus de pouvoir et à l'esclavage mais, presque toujours, par sa propre faute, par la rumination de faux espoirs et de fausses peurs, tout simplement parce qu'on veut que, comme s'exclame Mademoiselle Supo au début de "Ornifle ou le courant d'air": 'les choses ne soient pas ce qu'elles sont' !
Mais enfin, direz-vous, où est le mal de désirer que 'les choses' soient autrement ? C'est qu'alors, on ne veut pas voir ce qu'elles sont véritablement, on s'aveugle sur la réalité en invoquant des chimères. Réussir à visualiser les travers de l'homme, chez les autres comme en soi, est une prise de conscience indispensable non seulement à la compréhension des problèmes mais à la découverte des solutions qui permettent de les corriger.
Tant qu'on n'accepte pas de regarder 'les choses' en face, on reste enfermé dans l'illusion stérile que la réalité pourrait être autrement qu'elle est. Dès que Mademoiselle Supo reconnaît que 'les choses sont -malheureusement- ce qu'elles sont, elle devient capable de dissocier ses désirs de sa volonté et trouve par là le moyen de surmonter les illusions auxquelles elle s'était précédemment enchaînée.
Martin Gray est probablement un des plus grands exemples de cette lutte fondamentale
dont tout être humain doit découvrir le secret ... "La vie est sacrée" !!
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