Il est plus difficile de survivre dans notre monde moderne et 'civilisé' que dans la jungle. Là où les dangers venaient de l'extérieur, ils sont désormais inhérents à la société humaine. Il fut un temps, pas très éloigné, où on prenait l'eau à la rivière, la nourriture aux champs et l'amitié au fond des yeux.
Depuis que nous avons 'l'eau courante', celle-ci est pratiquement imbuvable, saturée qu'elle est de chlore, de fluoride, d’estrogènes ... Depuis que l'alimentation est étalée sur des comptoirs réfrigérés, elle est devenue plus dangereuse que le venin de vipère, imprégnée de conservateurs, de minéraux lourds, d'antibiotiques, la liste est longue. L'homme a survécu aux fléaux naturels durant des millénaires mais il n'est pas certain qu'il passe le cap du modernisme, et ce d'autant plus que les dirigeants de nos sociétés 'évoluées' font tout pour aggraver sans cesse l'esclavage de la civilisation du profit en entraînant l'humanité vers l'immoralité, la dépendance et la solitude morale.
Il n'y a plus de dialogue entre les hommes ni même à l'intérieur des familles, pour ce qu'il en reste. Chacun "marche seul" enfermé dans sa coquille, isolé dans sa boite aux reflets dorés. Les hommes ont perdu l'élan du coeur les uns pour les autres. La sympathie n'est plus à la mode, le sourire est une question d'intérêt et le rire est confiné à l'âge tendre où aux jeux du cirque. Les peuples qui eux n'ont pas eu la 'chance' de devenir 'civilisés' sont probablement les seuls en qui repose désormais l'espoir de 'l'homo-savant', cette misérable larve à apparence humaine incapable de se faire à manger, de sortir de chez lui sans un engin motorisé ou d'y rester sans une machine à image ou à paroles pour le 'divertir', pauvre Martin !!
L'Afrique par exemple, les Africains sont considérés comme l'échec de l'humanité civilisée. Incapables de développer des technologies, des institutions, des lois autres que les lois tribales, ils sont les pauvres de la terre 'moderne', en apparence ... Seulement, quand vous y avancez le pied, vous n'y êtes plus seuls, vous n'y êtes plus inconnu, vous n'y êtes plus un numéro parmi d'autres. Tout à coup, on vous regarde, on vous parle, on vous pose des questions et on vous raconte des histoires, on vous joue de la musique, on vous invite à danser, sans arrière pensée, qui que vous soyez, sans raison, parce que, parce que vous êtes là.
Les pays les plus heureux sont-ils les plus pauvres, comme l'indique une étude récente ? Peut-être pas, mais ils ne sont certainement pas les plus malheureux. Si l'égalité, la liberté, ... ne sont pas affichés à la porte d'entrée de la mairie, ils existent en réalité et tout le monde vit. Si celui qui à le plus faim mange le premier, il laisse pourtant sa place aux autres alors qu'ici, même s'il en reste, personne ne l'aura qui ne peut payer. Les vrai pauvres sont les pauvres d'esprit, non pas les idiots mais les égoïstes qui s'imaginent avoir des droits qu'ils refusent aux autres. La vraie richesse est de ne pas se considérer plus qu'un autre. Quelle que soit la raison qui pourrait vous pousser à ce méchant calcul, la vie n'est pas une échelle où certain seraient en haut et d'autres en bas.
L'avenir de l'humanité n'est pas dans la société fondée sur la compétition, la concurrence et le profit; l'avenir de l'homme n'est pas plus dans l'occident moderne qu'il n'a été dans la Rome antique. L'espoir de l'homme est en ceux qui ont conservé les valeurs naturelles qui ont fait de nous des homo-sapiens, les descendants de la grande évolution naturelle de laquelle nous tenons véritablement les qualités humaines réelles, la richesse véridique des populations, l'amitié, le partage, le respect, la joie d'être ensemble, le rire des jeux innocents, tout ce qui fait que nous sommes des animaux évolués et non pas des machines savantes et froides, des inconnus se dévisageant avec haine ou envie, se côtoyant sans pitié ni passion, comme ça m'arrive tous les jours dès que je me risque dans la jungle urbaine à l'air nauséabond et aux regards perfides.
Solidaire dans la misère ou solitaire dans l'abondance,
l'homme est-il capable de sortir de ce funeste dilemne ??
"Bavolet était l'enfant de la cour. Madame Marguerite - de Navarre - avait été, de son propre aveu,
son maître d'école, de dessein, d'escrime et de beau langage; le roi lui avait enseigné la vénerie
et l'agriculture, Nancy lui avait appris certains travaux d'aiguille et de broderies."
son maître d'école, de dessein, d'escrime et de beau langage; le roi lui avait enseigné la vénerie
et l'agriculture, Nancy lui avait appris certains travaux d'aiguille et de broderies."
Pierre Alexis Ponson du Terrail
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